Ougluk, Exalté du clan Ka'Tahn

De tous temps, il a existé dans la tribu des Ogokulus, élus de la déesse, des familles dont furent issus les prêtres de Kanga, et d'autres dont le rôle était de protéger ces derniers.

Le clan Ka'Tahn est de celle-ci. Famille vaste et influente, reconnue autant pour sa valeur au combat et en tant que protecteurs que pour sa sagesse et sa foi en la Mère des Mères, elle est l'une des plus estimées par les Ogokulus.

Les membres de ce clan sont tous des combattants émérites, spécialistes des lames à deux mains, jadis fabriquées en pierre ou en os, mais aussi (depuis l'arrivée en Azanie des marchands Licornes) de nos jours forgées en acier.

Les rites d'initiation des Ka'Tahn sont rudes et paraîtraient barbares et d'une extrême cruauté pour d'autres que les Tigres. Dès leur naissance, les enfants premier-nés de chaque famille sont chaque soir frappés à la poitrine, siège du coeur, afin d'activer et de renforcer l'organe symbole de force et de courage. Les nouveau-nés atteignant vivants l'âge de cinq ans sont ensuite formés au combat, d'abord à mains nues pour les endurcir et les muscler, puis avec des armes en bois, pour finalement arriver, vers l'âge de huit ans, au maniement de vraies armes. Les instructeurs, le plus souvent de vieux guerriers ayant maintes fois fait leurs preuves dans le domaine martial, n'y vont pas avec le dos de la cuillère, et frappent de toutes leurs forces lors des sessions d'entraînement, soit en moyenne trois heures par jour.

Pour ceux qui survivent également à l'entraînement, viennent ensuite les trois épreuves. La première consiste à emmener. yeux bandés, les jeunes guerriers (et guerrières) du clan dans les montagnes, et de les y laisser deux ans. Au terme de cette dure épreuve de survie (les flancs des montagnes azaniennes étant peuplés de toutes sortes de créatures très agressives), ceux qui ont survécu reçoivent un message les sommant de redescendre parmi les leurs. Cette descente de la montagne, assimilée à une seconde naissance en tant que guerrier de Kanga, est dignement fêté.

Puis, la deuxième épreuve survient, mettant cette fois la foi des participants à l'épreuve. Ils sont poussés dans un puits sombre, clos d'une pierre, et quotidiennement insultés, lapidés et humiliés (certains subissent même l'affornt de se faire déféquer dessus par leur propre famille.) Ils doivent se nourrir de rats, de déchets et de débris, et nombreux sont ceux dont l'esprit, trop faible pour supporter cela, utilisent le couteau qui leur est remis pour mettre fin à leurs jours. Mais ceux qui comprennent le vrai sens de l'épreuve, visant à les rendre insensibles à la méchanceté du monde extérieur, prient chaque seconde Kanga, ignorant les pluies d'ordures et d'injures qui leur tombent dessus. Ceci dure six mois, au terme desquels les plus forts ressortent, puants et ammaigris, mais plus déterminés et croyants que jamais.

L'ultime épreuve est un combat à mort entre les survivants, par binômes, ne laissant le plus souvent en vie que deux ou trois guerriers, couverts de sang et de gloire.

Ceux ayant triomphé des épreuves sont alors récompensés par un séjour d'un mois dans le harem du clan, où leus aînés leur enseignent les délices de la chair en tant que vénération de la Déesse.

Au terme de cette débauche de violence, puis de sexe, les glorieux survivants reçoivent officiellement le titre d'Exalté, c'est à dire de gardien des prêtres Ogokulus. Les Exaltés sont des guerriers endurants, dangereux et entièrement voués à la protection des serviteurs de Kanga.

Par la suite, et avant leur première mission, les jeunes Ka'Tahn triomphants sont initiés au Grakna Bokura, le Don du Sang, qui est la manière particulière au clan de vénérer la Déesse. Cette pratique consiste à réciter des prières chaque soir, tout en versant quelques gouttes de leur sang sur la terre. Ils espèrent ainsi que répandre leur vie sur l'épiderme de Kanga leur octroiera, au moment de leur mort, le droit de se fondre en elle et de ne faire qu'un avec elle pour l'éternité.

Une telle pratique rend les Ka'Tahn très résitants à la douleur, pouvant perdre des litres de fluide vital sans défaillir. Pour ls Exaltés, mourir est une délivrance, voire une récompense, accordée par Kanga à la place du déshonneur d'être fait prisonnier.

Malgré tout, les Exaltés sont capables d'un grand calme, surtout lorsqu'ils veillent sur les prêtres dont ils ont la charge. Car la principale fonction des Exaltés est de servir jusqu'à la mort et de protéger les serviteurs de la Mère des Mères, coûte que coûte.

Il en faut peu pour énerver un Exalté; insulter sa déesse, le prêtre qu'il protège ou son passé, est le plus sûr moyen de déchaîner la furie de ces guerriers rituels fanatisés et agressifs.

Ougluk'Ka'Tahn est l'un des Exaltés du clan Ka'Tahn. Il eut l'immense privilège d'être le seul survivant de la dernière épreuve, et ce car il tua tous les autres, surgissant dans les arènes pour leur ôter la vie. Lorsqu'il lui fut demandé pourquoi il avait brisé les règles établies depuis des siècles, il répondit qu'une voix lui avait ordonné d'être le seul des Ka'Tahn à prendre part à la "Grande Marche".

Nul ne comprit ses propos jusqu'à la réunification des tribus et l'annonce de la Croisade. Sequestré, il fut libéré lorsque son clan reconnut qu'une inspiration divine l'avait guidé. Il fut immédiatement affilié à Tnagrik, le grand prêtre en cherge du détachement envoyé chez les "enfants perdus" du nord, et depuis, ne le quitte plus d'une semelle. Quoique peu loquace, il est capable de se confier à Tangrik, qui étant un messager de la Déesse est le seul à le comprendre réellement.

tu veux de la confiture sur ta tartine?

"I'm already outside"


Bon ben qu'en y faut aller... J'vais aller me chercher une gourde (ah non j'ai déjà ) un pique nique, un sac de couchage, et je commence à lire....

Chais pas si vous avez remarqué, mais mon BG (pour ceux qui ont eu le courage de le lire jusqu0au bout sans s'endormir ) détonne légèrement avec mon avatar, non?

Cho, un jour faudras que tu sortes un livre.

(au risque d'être accusé de plagiat :p)